Histoire et Patrimoine

Lacanau est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine qui jouit d’un emplacement privilégié. Son histoire et son patrimoine méritent un véritable intérêt…En occitan gascon, la ville se nomme La Canau.

Au Ier siècle, une modeste bourgade de huttes gauloises s’élevait à l’embouchure de la rivière de la Canau. Ce petit port du nom de Port Maurice fut occupé par les Romains qui remplacèrent les huttes par de belles maisons de pierre. La rivière étant très profonde, les bateaux de haut-bord s’aventurèrent très loin dans les terres jusqu’aux Andrauts.

Au VIème siècle, un phénomène géologique fit sortir du fond de la mer une grande quantité de sable qui envahit toute la contrée. L’invasion du littoral par les sables fera évoluer les étangs du Médoc au cours des siècles.

Au XIIème siècle, un hameau existait à Talaris. Il y aurait eu une église avant que ne fut bâtie celle qui était près du château seigneurial. Il fut évacué à cause de la montée des eaux. On dit que Saint Louis aurait débarqué au port de Talaris avant de rejoindre Bordeaux par Castelnau. C’est aussi au XIème siècle que débuta une construction sur l’étang, sur la presqu’île des boucs longeant la rivière ‘la Canau’ du côté sud et l’étang du côté Est. Le château fut déplacé et remplacé au XIIIème siècle par un autre édifice, en bois comme le précédent, mais plus solide. Lacanau devint alors une étape des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle partant de Blaye et passant par Soulac, Sainte-Hélène-de-l’Etang et Carcans. Un troisième et dernier château fut construit au XVème siècle qui ne sera détruit qu’en 1806.

L’église Saint-Vincent-de-Lacanau, initialement située à 500m à l’est de la rive actuelle du lac, est déplacée en 1764-1765 jusqu’à son emplacement définitif car la construction d’une digue ne suffisait pas à parer l’avancée des marais. Dés lors, le Médoc ne comptait plus qu’un seul étang longeant la côte océane de Sainte-Hélène-de-l’Etang à Lège.

Source : Collectif, Lacanau pour mémoire, images de Lacanau et des canaulais. La Mémoire Canaulaise, Imprimerie Sodal, Langon. 1996

1843. Après quelques ensemencements isolés pratiqués en 1835, début des grands ateliers de semis gouvernementaux tendant à la fixation des dunes du littoral.

1859. Création par décret, en date du 23 juillet 1859, du canal des étangs reliant les lacs de Carcans-Hourtin au Bassin d’Arcachon. L’inauguration de la première portion comprise entre le sud de l’étang de Lacanau et l’étang de Langouarde au Porge eut lieu le 31 mai 1864. La seconde reliant le lac de Carcans-Hourtin à Lacanau, terminée en 1866, fut réceptionnée le 23 octobre 1871. Ce canal délimitait alors deux territoires distincts de la commune : les zones humides et les zones dunaires.

Bouleversant la propriété foncière, le procès qui opposa cinquante ans durant la commune aux grands propriétaires pour les landes communales fut enfin terminé.

1863. Le cimetière qui entourait l’église fut déplacé sur son site actuel à l’entrée de la Ville.

1864. Le bâtiment construit pour abriter la première mairie et une école publique, dont les travaux ont été entrepris en 1863, fut terminé et permit l’ouverture de deux classes : une pour les garçons et une pour les filles.

1865. Création du premier bureau des Postes Télégraphes à Lacanau.

1874. L’étang du Moutchic est enfin reconnu comme bien communal.

1882.
Prise de fonction de la première institutrice laïque pour la classe des filles, qui supplante la congrégation de la Sainte famille de Villefranche. La classe de garçons étant tenue depuis l’ouverture par des instituteurs laïcs.

1884.
Inauguration de la première ligne de chemin de fer reliant Arès à Lesparre avec un arrêt à Lacanau.

1884.
M. Pierre Ortal, propriétaire à Lacanau Bourg et chef de service aux Chemins de fer des Landes, fait connaître par écrit à la municipalité de Lacanau son intention de créer une station balnéaire sur les dunes littorales de la commune.

1885.
Une nouvelle ligne de chemin de fer reliant Bordeaux à Lacanau, est ouverte. Le Bourg accueille de nouveaux commerçants, de nouvelles demeures style Belle Époque, et de nouveaux habitants.

1899. Au cours d’un violent incendie de forêt, considéré comme des plus graves, 4000 hectares de pins sont détruits.

1904/1905. Grâce à une nouvelle ligne de chemin de fer économique créée entre Lacanau et les dunes littorales, il est possible désormais de se rendre en train au village de Talaris, à la station à vocation touristique du Moutchic et à la nouvelle station balnéaire à l’océan

1906. Sur les dunes littorales, les premières villas sortent des sables sur des terrains proposés par la Société immobilière de Lacanau et du chemin de fer de Lacanau à l’océan. Pour la première fois apparaît dans un document de la commune de Lacanau le nom de la station balnéaire : Lacanau Océan.

1908. Au Moutchic, les premières villas, dont la Tour des pins du baron de Kertel, sont édifiées sur des terrains proposés par la même société immobilière. Avec l’arrivée du train depuis 1904, ce lieu de pêche devient peu à peu un nouveau site touristique.

1910. Le 11 septembre, inauguration d’une seconde voie de communication : la route de Lacanau à Lacanau Océan.

1917/1918
. Lors de la 1ère Guerre mondiale, les Américains sont autorisés à installer au Moutchic, une base aéronavale pour y créer une école de pilotage d’hydravions.

1920. Une des Sociétés Croix-Rouge -l’Association des Dames Françaises- rachète le terrain pour en faire un sanatorium pour enfants. Inauguré en 1922, il deviendra plus tard un préventorium et un centre médico-scolaire.

1937. Le bateau espagnol « Cantabria » s’échoue, le 26 août à 3h, sur les plages de l’Alexandre, déversant équipage et passagers qui fuient la guerre civile dans leur pays natal.

Sources de 1843 à 1937 : Marc Vignau. Gravé dans la mémoire, Lacanau du Second Empire à la Grande Guerre. Association des Amis des Patrimoines de Lacanau et du pays Landescot, Lacanau, 2013 et René Magnon. Lacanau Océan a cent ans, 1906-2006, Ville de Lacanau, 2006. 

Depuis, Lacanau n’a cessé de croître et d’attirer des visiteurs, toujours plus nombreux. Les baigneurs qui venaient à bord des « trains de plaisir » pour braver courageusement le flot des vagues, accrochés à une corde, ont cédé la place aux surfeurs, dont le spot est désormais reconnu mondialement.

Station ancrée dans son environnement, l’offre de sports nature s’est diversifiée. Les terrasses branchées ont conquis les allées, les magasins se sont multipliés. Avec 100 000 visiteurs pendant la saison estivale, Lacanau Océan n’a pas à rougir de sa place de première station balnéaire de la Gironde.

 

Le patrimoine canaulais peut s’admirer chaque jour : les belles villas balnéaires de Lacanau Océan et du Moutchic, les bâtisses traditionnelles à la ville, chacune d’entre elles a sa personnalité, son histoire…et un charme certain !

La Maison du Commandant au Moutchic, site emblématique de l’Histoire canaulaise et joyau architectural, cet édifice a retrouvé tout son éclat dans son écrin de verdure après d’importants travaux de restauration récents.

L’église Saint-Vincent, qui a fêté ses 250 ans en 2017, a également été restaurée ces dernières années et mise en valeur à l’entrée de la Ville.

Le retour du kiosque à musique, place de l’église justement, bien connu des anciens canaulais, participe aussi à l’embellissement du centre-bourg.

Et parce que notre patrimoine se veut vivant, la Municipalité a à cœur d’organiser régulièrement des manifestations diverses permettant à tous de mieux connaître l’Histoire de Lacanau et ses atouts patrimoniaux.

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